Cet article du Monde intéresse Argenteuil où plusieurs lieux de culte musulman sont installés.
Depuis que Philippe Doucet est Maire de la Ville, nous entendons régulièrement des gens qui parlent d'un lien entre lui et les mosquées. Mais sans que jamais ce qui relève de rumeurs ou de fantasmes puisse être démontré. La communautarisation de la Ville est malheureusement une réalité, et le Maire donne la facheuse impression d'essayer de l'exploiter.
Alors certes, il est assez choquant que des responsables politiques prennent la parole au sein d'un édifice religieux, comme c'est le cas régulièrement dans les Mosquées dites "Renault" et "Dassault" d'Argenteuil. Mais cette pratique semble autant être utilisée par la droite que par la gauche.
Le vote communautaire dans notre ville est un vrai danger. Et il revient aux responsables politiques de ne pas l'exploiter, au risque de trahir leurs convictions républicaines. Tout du moins pour ceux qui en ont.
L'UMP affirme que des "mosquées" ont appelé à voter Hollande
Le Monde.fr | 25.04.2012 à 15h27 • Mis à jour le 25.04.2012 à 16h35
Deux députés UMP, Eric Ciotti (Alpes-Maritimes) et Franck Riester (Seine-et-Marne), se sont élevés, mardi 24 et mercredi 25 avril, contre "un appel de 700 mosquées" à voter en faveur de François Hollande, dont le Conseil français du culte musulman (CFCM) ne trouve nulle trace.
Eric Ciotti, secrétaire national de l'UMP chargé de la sécurité, a diffusé, mardi, un communiqué intitulé "700 mosquées de France se mobilisent pour François Hollande". "Avec François Hollande, le vote communautaire est en marche", affirme-t-il. Franck Riester, secrétaire national chargé de la communcation, a diffusé quant à lui, mercredi, un communiqué affirmant: "L'appel de 700 mosquées en faveur de François Hollande transgresse notre laïcité".
"Selon le site internet de l'hebdomadaire Marianne, repris par le site newsoftunisia.com, des recteurs regroupant 700 mosquées auraient ouvertement appelé leurs fidèles à voter pour François Hollande", écrit-il plus loin, dénonçant"un acte grave et inadmissible" qu'il "condamne fermement".
Plus prudent sur I-Télé, le secrétaire d'Etat aux transports, Thierry Mariani, use du conditionnel et dit "s'inquiéter" du vote communautaire quand il voit "certaines informations où paraît-il, les recteurs de mosquées appelleraient à voter pour François Hollande".
Président du CFCM, Mohammed Moussaoui a déclaré, mercredi, qu'il ne possédait "aucune information concernant un appel à voter pour un candidat". "Les mosquées et les institutions religieuses doivent observer la stricte neutralité à l'égard des candidats dans le respect des principes de laïcité", a-t-il ajouté.
Abdallah Zekri, président de l'observatoire de l'islamophobie, rattaché au CFCM, a indiqué, mercredi, que "200 responsables d'associations culturelles ou cultuelles, dont quelques imams, avaient appelé à voter, mais sans désigner de candidat". La semaine précédent le premier tour, plus d'une vingtaine d'imams avaient engagé leurs fidèles à se rendre massivement aux urnes.
DALI BOUBAKEUR CONTRE UN "ISLAM POLITIQUE"
Seul le recteur de la mosquée de La Défense aurait conseillé le "vote utile", àsavoir "François Hollande".
Ancien conseiller à la diversité de Nicolas Sarkozy, Abderrahmane Dahmane - qui a quitté l'UMP, en mars 2011, après l'annonce d'un débat sur l'islam - a publié, le 19 avril, un communiqué annonçant "un appel citoyen pour un vote massif halal, le 22 avril 2012 et le 6 mai 2012, pour défendre notre dignité contre l'islamophobie et la stigmatisation des membres de notre communauté, les musulmans de France".
Réagissant à ces initiatives, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a appelé, lundi, au "strict respect des institutions républicaines et de la laïcité, cadre naturel dans lequel s'exprime l'islam de France". "Chaque citoyen, quelle que soit sa confession religieuse, est libre d'exprimer ses convictions et ses choix politiques dans le cadre démocratique, déclare M. Boubakeur. Mais il serait toutefois dommageable, pour la communauté musulmane de France, que l'intrusion des institutions religieuses musulmanes dans le débat électoral puisse être la porte ouverte à l'émergence d'un islam 'politique'".
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